Gestes d’insertion, 2020
Commande artistique de la Régie de quartier Maladrerie - Émile Dubois, Aubervilliers, 2020
Projet composé de 17 planches photographiques et d’une vidéo (Tutoriels pour salon).
En lien depuis 2018 avec la Régie de quartier*, l’artiste réalise d’abord un atelier de création photographique avec les salarié.e.s en rapport avec leur lieu de travail. En 2019, l’artiste répond à une commande artistique de la Régie pour interroger les gestes du travail présents dans les différentes métiers d’insertion proposés à l’intérieur de la structure. En même temps il réalise une recherche personnelle avec certains participants pour interroger leurs projets et leurs questionnements sur leur avenir professionnel.
Dans l’ensemble de la recherche mené pour le projet Gestes d’insertion, la question du geste de travail devient hybride entre les métiers exercés actuellement et ceux vers lesquels les salarié.e.s participants voudraient s’orienter dans l’avenir.
*La Régie de quartier est une association d’insertion par l’économie qui permet à des personnes éloignées du monde du travail de trouver un emploi.
À Aubervilliers, la Régie se localise dans le quartier de la Maladrerie, plusieurs salarié.e.s sont aussi des habitants du quartier.
Tutoriels pour salon, 2020
Vidéo - Extrait
Couleur, son, Durée totale: 10’04’’, Reproduction en boucle
Color, sound, Total duration: 10'04'', Loop reproduction
Gestes d’insertion, 2020
Planches photographiques
Le projet Gestes d’insertion, s’intéresse à l’insertion professionnelle des personnes qui exercent avec la Régie l’un des métiers proposés, tels qu’agent.e de propreté, personnel de voiries/encombrants, jardinier.e, peintre en bâtiment. En parallèle, ces personnes suivent un parcours d’orientation et de formation professionnelle pour s’orienter dans un nouveau métier à la fin du processus mené avec la Régie.
Le projet présente alors des gestes appartenant au quotidien du travail actuel, mais aussi des gestes imaginés pour leur futur travail (capitaine de bateau, artiste peintre, agent.e de sécurité d’incendie, coiffeur…).
L’association de photographies sous forme de planche est la forme privilégiée pour présenter ce projet : la planche comme mur, comme page de livre, comme espace d’assemblage… Ces planches représentent un stade de travail qui peut s’adapter dans sa monstration pour créer de nouvelles liaisons en exploitant ce catalogue gestuel réel et imaginé. Les planches qui ne montrent qu’une image, mettent en évidence le matériel et le dispositif photographique qui résonne avec la gestualité sublimée, sortie de la banalité du travail ou d’une action imaginée dans un métier futur. Ce sont finalement des gestes performés pour le besoin de l’acte photographique.